A chacun sa maison ?

Publié le par C Louis

A chacun sa maison ?

De manière générale, l’habitat en maison individuelle a tendance à être présenté comme une étape importante du parcours résidentiel. Or, cette forme d’habitat peut ne correspondre qu'à une phase de la vie. C'est, par exemple, la présence d'enfants qui peut motiver ce souhait de jardin et de propriété, même si ceux-ci, en raison du prix ou de l’existence du foncier, sont plus excentrés. Lorsque la taille du ménage se réduit, par exemple en cas de séparation ou de décohabitation des jeunes, ou en cas de vieillissement, certains ménages souhaitent revenir en zone plus urbaine pour se rapprocher du marché de l’emploi, des équipements et des services. Cette alternative est parfois difficilement réalisable en raison d’une éventuelle dépréciation du patrimoine individuel, du coût plus élevé de l’immobilier en ville et de la pénurie des logements à louer ou acheter dans les centres. Le vieillissement de la population est notamment un phénomène à prendre au compte. En effet, les français âgés de 75 ans et plus verront leur nombre doubler d'ici 2060. Le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans pourrait quadrupler d'ici 2050, passant de 1,4 millions à 4,8 millions. Assurer le maintien à domicile en périphérie lointaine et dans les territoires ruraux, sera complexe. Le logement éloigné des services, transports et de la famille deviendra alors générateur d'exclusion et (ou) de dépérissement des patrimoines. De plus, il est précisé que l’accession en maison individuelle ne correspond pas toujours à une envie mais à une nécessité. En effet, derrière la propension des ménages à accéder à la propriété en maison individuelle, il y a un effet de parc et un effet prix. L’accession est aujourd’hui corrélée à la fois au type de logement (individuel) et à la localisation (périurbain). Il convient de traiter la question de l’accession en lien avec les autres statuts d’occupation et les autres typologies de logement que la maison individuelle. Il peut donc être considéré que le bout de la chaîne du parcours résidentiel n’est pas nécessairement la maison individuelle mais peut aussi être l'appartement « accessible » en zone urbaine. Source: challenge commercial.

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