Entretien

Publié le par C Louis

Je vous propose de découvrir ce soir un article un peu inhabituel pour Le Colonel 2.0 qui vous changera de ce monde de brutes. Quoi que…! Un article à partager avec vos enfants, voire petits-enfants pour mûrir leur réflexion. Mais aussi la votre. Mes remerciements à Marie-Claude Mille qui a partagé la première ce texte sur Facebook. //RO Un jeune homme sollicita un poste dans une grande entreprise. Après l’entretien d’embauche de sélection, le directeur adjoint l’envoya vers le directeur général pour une dernière entrevue. Le directeur a bien regardé son CV : il était tout simplement excellent (de grandes écoles, de beaux stages…). Aussi, le DG lui a demandé : « As-tu reçu une bourse d’étude pendant ton cursus scolaire ? » Le jeune diplômé lui a répondu tout simplement « non ». « Est-ce ton père qui a payé tes études ? » « Oui » répondit le jeune. « Où travaille ton père ? » « Mon père fait des travaux de forge. » Le directeur a demandé au jeune de lui montrer ses mains. Le jeune lui a montré une paire de mains lisses et parfaites. « As-tu jamais aidé ton père dans son travail, ne serait-ce qu’une seule fois ? » « Mon père a toujours voulu que j’étudie davantage. En outre, il peut mieux faire ces tâches que moi.» Le directeur a dit : « J’ai une demande à te faire : quand tu iras à la maison aujourd’hui, observe et lave les mains de ton père puis reviens me voir demain matin. » Ni une, ni deux, le jeune s’empresse de prendre congé pour aller vite répondre à la requête du DG. Quand il rentra à la maison, il se mit à chercher son père et lui demanda la permission de laver ses mains. Son père se sentit heureux de la subite attention de son fils et les lui présenta avec bienveillance. Après un temps d’arrêt, le jeune homme entreprit de laver doucement les mains paternelles. Pour la première fois, il se rendit compte de l’état des mains de son père : elles étaient ridées et avaient tant de cicatrices qu’il pouvait à peine toutes les compter. Certaines d’entre elles étaient encore à vif et quand il avait le malheur d’y toucher, son père tressaillait de douleur. Pour le jeune homme, ce fut comme un seau d’eau glacée lancé en plein visage ! Il se rendit peu à peu compte du sacrifice de son père. Car chacune de ces cicatrices représentait le prix à payer pour SON éducation, SES activités de l’école et SON futur. Après avoir fini de nettoyer les mains de son père, le jeune commença à mettre de l’ordre dans l’atelier. Cette nuit-là fut un magnifique moment ‘père et fils’ durant lequel ils parlèrent très longtemps. Au matin suivant et comme prévu, le jeune est retourné voir le directeur. Ce dernier s’est vite rendu compte des larmes dans les yeux du jeune homme. Aussi lui-a-t-il demandé : « Peux-tu me dire ce qui te fait pleurer et ce que tu as appris hier en rentrant chez toi ? » Le jeune a répondu : « j’ai nettoyé les mains de mon père puis j’ai fini par ranger son atelier… mais ce n’est pas le plus important. Je sais maintenant reconnaître ce qui mérite d’être apprécié. Sans mon père, je ne serais pas celui que je suis aujourd’hui. En aidant mon père, je me suis rendu compte de la dureté de son labeur et de mon arrogante indifférence. Aujourd’hui, j’apprécie son sacrifice à sa juste valeur et le trésor qu’est l’aide familiale. Le directeur a dit : « Voilà ce que je cherche chez mon personnel. Je veux engager des personnes pouvant apprécier l’effort fourni par les autres, des personnes qui ont conscience de la souffrance d’autrui, des personnes qui ne mettent pas l’argent comme seul objectif dans la vie… Tu es embauché ».
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