Les émotions et la survie

Publié le par C Louis

Les émotions et la survie

Traditionnellement, les recherches en psychologie intellectuelle se sont centrées sur le « comment » des actions : comment apprend-on ? comment pouvons-nous parler? L'état d'esprit évolutionniste offre non seulement des réponses - appelées proximales - à ces préoccupations mais, aussi et surtout, il cherche à comprendre le "pourquoi" des actions - ce que l'on appelle les plus grandes explications. Ces deux types d'explications ne se comparent pas mais se soutiennent. Pour les psychologues évolutionnistes, l'esprit humain a été façonné, par choix naturel, en faisant face aux problèmes persistants rencontrés par nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, en particulier en découvrant les repas et l'eau potable, en se protégeant. prédateurs possibles, séduire un partenaire ... Ces problèmes étaient communs à la majorité de notre propre arrière-plan évolutif, lorsque nous étions des chasseurs-cueilleurs, couvrant une période commençant à 2,4 millions d'années (apparition du premier peuple - genre Homo) pour se terminer en utilisant les débuts de l'agriculture et de la sédentarisation, il y a environ 10 000 ans. Votre cerveau comporte ainsi des « adaptations » qui correspondent à des mécanismes spécifiques qui ont permis à nos ancêtres de réagir sélectivement à des stimuli positifs pour la survie et (ou) la reproduction ou, au contraire, stage de survie à ceux qui risquent de les menacer. Ces systèmes sont déclenchés par l'existence de stimuli spécifiques associés à notre environnement et ils sous-tendent nos actions dans le contexte de nos modes de vie contemporains. On parle donc d'inadéquation lorsque des comportements adaptés dans une atmosphère passée deviennent inappropriés dans un environnement présent. Par exemple, les serpents sont déjà une menace récurrente depuis d'innombrables années pour les primates, l'ordre auquel les gens devraient être. Nous nous sommes donc dotés d'adaptations qui nous permettent de détecter rapidement leur présence et d'en avoir peur, plus vite par exemple qu'en ce qui concerne les fleurs ou les chenilles, comme l'indique l'étude chez les adultes et les chenilles. enfants. Par conséquent, dans notre quotidien, notre attention est rapidement attirée sur l'existence des serpents, nous en aurons donc toujours peur, alors qu'ils sont bien moins dangereux que les prises électriques ! La pornographie est une autre illustration d'un mouvement. L'excitation sexuelle provoquée par la vue du corps nu a conduit nos ancêtres à avoir des rapports sexuels et aussi à recréer ; ceux qui n'étaient pas excités par la nudité ne se sont probablement pas reproduits et ne sont donc pas nos ancêtres. De nos jours, l'excitation intime peut encore être provoquée par le corps nu, mais aussi par des photographies ou des vidéos, c'est-à-dire par des stimuli qui n'existaient pas vraiment dans le passé ! Ces stimuli sont comparables aux stimuli originaux : ils sont capables de provoquer exactement les mêmes types de réponses, voire de les amplifier, mais désormais sans avoir de but reproductif. Dans le domaine de la mémoire, les psychologues évolutionnistes s'inquiètent des réponses ultimes et se demandent pourquoi nous nous souvenons de certaines bonnes informations beaucoup mieux que les autres. Beaucoup plus généralement, se pose la préoccupation des caractéristiques de la mémoire. Le psychologue américain James Nairne de l'Université Purdue dans l'Indiana a développé l'idée de la mémoire adaptative, selon laquelle les capacités de mémoire de l'être humain se sont développées pour conserver principalement les détails importants pour la survie et/ou la reproduction. Sur la base de cette conception, l'architecture de notre propre mémoire, façonnée par un choix entièrement naturel, contiendrait encore des traces des objectifs de nos propres ancêtres comme découvrir les repas, nous protéger d'éventuels prédateurs et agents pathogènes. Par exemple, les adultes ont montré qu'ils retenaient beaucoup mieux des termes évalués dans un contexte de réussite, même s'ils ne sont pas directement associés au thème de la réussite et font référence à des choses qui n'existaient pas réellement auparavant. ancestral. Par exemple, le terme « camion » est mieux rappelé après avoir été préparé avec la question « Pourrait-il être utile si vous vous imaginez bloqué dans les prairies d'un pays étranger ? » "C'est dans un contexte où la survie ne sera pas de mise, matérialisée par un souci du genre" Vous devez vous rendre dans un pays d'outre-mer, un véhicule vous sera-t-il utile ? Les adultes se souviennent également beaucoup mieux des objets qui ont été touchés par des personnes présentant des signes de maladie que par des personnes en bonne santé. En général, nous pourrions beaucoup mieux nous souvenir des stimuli qui mettent en danger notre succès (créatures dangereuses, objets pollués) par rapport à ceux qui font peu de dégâts.

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